samedi 8 mars 2008

[ quelque part ]

Un jour, on s'était dit que tout était fini, que notre haine mutuelle emporterait avec elle toute la poussière de notre amour.

Et puis le vent les a ramené au même endroit, faisant ruisseler en nous un désir incertain de taquiner le secret.

On s'est offert un sursis. Quelques mois de nuits blottis l'un contre l'autre, quelques mois d'insouciance maladive... quelques soirées de fatalisme rongeur, et de larmes abrasives...

Tu t'en es allé, et pour de bon je pense. Même si au fond je n'ai pas envie de te perdre, de te partager, de t'oublier. Même si au fond ma vie sans toi ne rime pas à grand chose. Même si c'est sur tu es mon premier grand amour.

Et je pense qu'au fond tu ne m'oubliera pas. Je l'éspère en tout cas. J'éspère que tu retiendra, toutes ces larmes versées, cet amour inavoué, ces caresses envolées. J'éspère juste que tu penseras à moi quelques fois, quand ta future dulcinée mettra des culottes Petit Bateau, qu'elle trébuchera sur du carrelage lisse, qu'elle te demandera de compter les moutons avec elle pour ne pas que tu dormes, quand elle te demandera si tu l'aimes plus que Lyv Taylor, si tu l'aimes plus que ce que tu m'as aimée...

Penseras-tu à moi et à mes paroles sanglantes? A mes doutes et ma haine? Penseras-tu à toutes ces méchancetés que l'on s'est faite?
Penseras-tu à ce mois de Décembre, en bus, sous la neige? A ces nains débiles, à ces enseignes de magasins, à ces surnoms qui ne veulent rien dire, à nos fous rire?
Penseras-tu que je suis comme tu l'es pour moi, celle que tu aimeras à jamais?

Laissons au zéphirs les dernieres pincées de notre passé, laissons les s'envoler au delà de nos regrets...
Je t'aime, je te déteste et je te désire.

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